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Une rue au nom du défunt BCE requiert une décision exceptionnelle

Baptiser une rue au nom du défunt président Béji Caïd Essebsi requiert une décision exceptionnelle a expliqué mercredi la présidente du conseil municipal de la ville de Tunis Souad Abderrahim.
Dans une déclaration à la TAP, en marge de sa participation à une cérémonie de signature d'un accord de partenariat entre les municipalités de la Manouba, elle a précisé que le décret gouvernemental publié le 12 juillet 2012 stipule qu'à l'exception des martyrs de l'Armée nationale et de l'institution sécuritaire, l'attribution du nom d'une personne décédée à une rue ou une place publique se fait après une période de trois ans de la date du décès.
La Maire de Tunis a toutefois fait remarquer que ce décret s'oppose aux dispositions du Code des Collectivités locales qui confie aux conseils municipaux la dénomination des rues et places publics sans restriction (article 132).
Elle a indiqué que la commission chargée des affaires administratives et de la prestation des services examinera avec les autres commissions du conseil municipal trois propositions relatives à l'attribution du nom du président Béji Caïd Essebsi à quelques rues et places publiques de la capitale.
De son côté, le ministre des Affaires locales et de l'Environnement Mokhtar Hammami a expliqué qu'en cas de non conformité du décret gouvernemental à la loi ou d'empiètement sur ses prérogatives, la fédération Nationale des Villes Tunisiennes peut soumettre cette question au gouvernement pour sa suppression ou sa révision ou encore saisir le Tribunal administratif.